La petite sœur des pauvres s’est éteinte le 20 octobre 2008 à l’âge de 99 ans. Sa vie a été largement dédiée au service des plus démunis parmi les plus démunis en Égypte et en Belgique, son pays d’origine. Retour sur une des religieuses les plus appréciées de la fin du XXe siècle.
Religieuse connue pour ses œuvres de charité
Sœur Emmanuelle est une :
- religieuse,
- auteure,
- professeure,
Reconnue pour ses œuvres philanthropiques en Égypte. Imaginée comme une rebelle au grand cœur, elle est considérée comme l’une des personnalités préférées des Français.
Pour en savoir davantage sur ses œuvres, vous pouvez voir ce site web.
Dieu est avec nous
Madeleine Cinquin naît à Bruxelles le 16 novembre 1908 d’un père français et d’une mère belge. Fille fortunée, elle se divertit et participe à des fêtes à Bruxelles et à Paris. Alors que sa mère essaie de la détourner de sa vocation, elle fait ses vœux de religieuse le 10 mai 1931. En hébreu, elle devient sœur Emmanuelle, ce qui signifie Dieu avec nous.
Son parcours
À Istanbul, Sœur Emmanuelle entame sa carrière d’enseignante. Par la suite, elle donne des cours de lettres à Tunis à des jeunes filles fortunées. Elle enseigne à partir de 1964 à Alexandrie, en Égypte. Elle ne se sent pas à sa place, vu que ses élèves font peu de mention de la pauvreté. Elle met donc fin à ses études pour prendre soin des filles défavorisées du quartier de Bacos.
Dévouement à sa première mission
En 1971, à la retraite, elle se consacre enfin à son premier amour, l’aide aux plus démunis. Elle déménage parmi les chiffonniers à Ezbet-El-Nakhl, l’un des bidonvilles les plus défavorisés du Caire. Elle apporte donc son soutien quotidien aux habitants du bidonville en établissant :
- des dispensaires,
- des écoles,
- un réseau d’eau et d’électricité.
Elle est aussi à la recherche de médicaments contre le tétanos qui, à l’époque, tue quatre bébés sur dix en Égypte.
En 1980, la « Petite sœur des pauvres » crée son association, Asmae. L’ONG, qui est autonome et laïque, et qui apporte son soutien aux plus démunis à travers le monde.
« Chiffonnière avec les chiffonniers » livre culte de Sœur Emmanuelle
Sœur Emmanuelle écrit « Chiffonnière avec les chiffonniers » en 1976, où elle relate son combat.
Ce qui caractérise cet amour
« Avoir la foi chevillée au corps » si cette expression a été créée pour une personne, ce serait pour Sœur Emmanuelle. Cela résume qu’elle avait un sentiment de l’amour du pauvre. Après vingt-deux ans passés avec les chiffonniers du Caire, cet amour inextinguible s’est développé dans la misère. Cependant, ce qui distingue cet amour, cette résistance à la souffrance, c’est sa dimension pratique, objective et réfléchie. Tout au long de ce livre, elle hurle : la raison doit s’unir au cœur et elle distingue. Elle y fournit :
- des chiffres,
- des données,
- des faits : chiffres de PNB, données économiques.